Ces dernières années, il est de coutume de voir un nouvel Assassin's Creed pointer le bout de son nez pendant la période automnale, 2013 n'a pas fait figure d'exception puisque c'est le 29 octobre 2013 que le 4e volet de la saga portant le doux nom de « Black Flag » part à l'abordage de la Playstation 3 et de la Xbox 360, le soft arrivera quelques semaines plus tard sur les consoles dites Next Gen et le PC. Comme pour chaque sortie d'opus de cette série, il y a les fans inconditionnels de la saga qui voient en cette nouvelle fournée une occasion de s'immerger dans une nouvelle période historique afin de parfaire ses connaissances en la matière et les autres qui voient un éternel recommencement dans une série qui peine à se renouveler. Personnellement, j'ai eu l’occasion de jouer à ce soft (sur PC) et je ressors de cette « expérience » avec un bilan plutôt mitigé.
A l'abordage, Moussaillon !
Avant de préciser les nombreux défauts que comportent ce soft, il faut quand même souligner que le jeu à quelques qualités qu'il est important de ne pas laisser de coté.
Tout d'abord, la première chose qui tape l’oeil c'est la beauté des graphismes. Bien que je ne porte que très peu d'importance à ces derniers, il faut malgré tout reconnaître que le style graphique de cet opus émerveille nos rétines. Pour ma part, je trouve que la grande qualité graphique est l'atout majeur de cet opus, il n'est certes pas un jeu « next gen » selon moi mais c'est plutôt de bonne augure pour la suite. L'autre atout majeur du titre repose incontestablement sur l'ambiance et in fine sur les batailles navales. Par rapport au précédent Assassin's Creed, le pilotage des navires et les batailles navales ont été retravaillées et sont plus accessibles ce qui n'est pas étonnant vu que ces rixes navales sont le coeur du jeu. En voguant sur la mer turquoise des Caraïbes, vous serez emprunt d'un esprit de liberté et d'avidité qu'il est bon de ressentir dans un jeu puisqu'en effet, il est plus intéressant de laisser filer son imaginaire à travers les voiles du Jackdaw que de s'attarder sur la très linéaire trame principale du jeu. Ainsi, si l'univers maritime du XVIéme siècle vous a toujours passionné, ces aspects ne feront que confirmer votre passion. Malheureusement, ce n'est pas des graphismes colorés et généreux ainsi que des batailles navales bien ficelés qui font qu'un jeu restera dans l'esprit des gamers et sera plus tard cité en exemple. Pour cela, il faut une histoire mémorable et un Gameplay simple mais atypique et c'est malheureusement dans ce domaine que Assassin's Creed IV Black Flag fait figure de mauvais élève.
Chasse aux trésors et environnements luxuriants sont les maîtres mots de cet opus
Des défauts récurrents
Alors que les critiques encensent ce nouvel opus, voyant en lui le vent de fraîcheur que la série avait besoin on remarque tout de même après quelques heures in game que le titre n'est pas exempt de défaut, loin de là, et on regrettera par ailleurs que c'est toujours les mêmes défauts qui resurgissent chaque année ce qui laisse la désagréable sensation que Ubisoft n'écoute pas sa communauté de fans. Le premier défaut qu'il faut pointer du doigt c'est la qualité de la trame principale, alors que son démarrage est plutôt convaincant, celle ci s'effile de plus en plus au fil des missions en révélant des pitchs scénaristiques prévisibles et sans saveur sans compter les phases en dehors de l'Animus inutiles et d'un ennui mortel et qui au final laisse un arrière goût de déjà vu et de lassitude envers ce soft. Pour résumer rapidement ce que vous aurez à faire pendant la campagne c'est très simple: Vous parlez à un PNJ, puis vous identifier un personnage, vous le suivez et vous le tuez, et c'est cela pendant au moins vingt motherfucking heures et si quelqu’un arrive à me mettre en exergue le rapport entre ces missions et l'univers de la piraterie je lui pré-commande le dernier MGS à venir. Par ailleurs, open World oblige, on abandonne vite l’histoire pour se frotter à la chasse de prédateurs marins ou à l'exploration d'épaves sous marines qui se trouve être bien plus attrayant que ce que nous propose la trame scénaristique. Par ailleurs, pour ce qui est de la trame principale, je trouve qu'elle prends son intérêt seulement aux deux dernières séquences du jeu c'est à dire où (spoil) Edward devient officiellement un Assassin, dés lors, tout le reste du Jeu est inutile puisque qu'il est difficile de comprendre pourquoi Edward, qui ne fait pas partie des Assassins, a droit aux missions rattachées à cette confrérie et d'utiliser les techniques de cette dernière, car je suis navré mais quand on est un Pirate aussi avide d'argent que l'est Edward, on ne cherche pas à s'infiltrer dans des broussailles ou à écouter des conversations. Par conséquent, le lien entre le monde de la Piraterie et le background de la série est plus que douteux. Alors que dans les précédentes séries, le lien était cohérent et appréciable, ici le rapprochement qui est fait entre le monde de la piraterie et le combat Templier / Assassin est plus que maladroit et arrive un peu comme un cheveux sur la soupe.
Sans grande surprise, l'autre point noir du jeu réside dans son Gameplay, eh oui Ubisoft, les beaux graphismes ne font pas tout, il faut derrière un Gameplay atypique et il faut constater que c'est sur cet aspect que la saga s'attire les foutres des Gamers les plus exigent. Bug de collision à répétition, jeu qui freeze, contrôle du personnage maladroit, bref les mêmes bug récurrents au fil des années qui aurait du être réparés depuis.
Des personnages secondaires qui manquent cruellement de charisme
Conclusion :
C'est clair, ce n'est pas avec cet opus que la série d'Ubisoft va se réconcilier avec les Gamers passionnés et les plus exigent. Il est vrai que le jeu vaut la peine d’être joué du point de vue des graphismes colorés et riches mais la trame principale et le Gameplay rigide restreignent le plaisir de jouer de sorte qu'on laisse vite de coté ce titre pour se pencher dans un Jeu open World plus charismatique. A mon humble avis, si Ubisoft avait tant envie de proposer un jeu nous plongeant dans le monde de la piraterie, il aurait mieux fait de ne pas l'estampillé sous le sceau Assassin's Creed, dés lors la liberté du studio aurait été plus grande et aurait permis de proposer des mécaniques de Gameplay inédites, une histoire plus fournie et plus habile en gardant un protagoniste impartial qui ne jure que par l'argent et son bâtiment naval. Cependant, beaucoup ne semble par partager le même avis que moi, car le soft a tout récemment été récompensé lors de la très passionnante cérémonie des VGX (Ironie quand tu nous tiens), les tests des sites professionnels en font l'éloge et les joueurs ne cesse de s'extasier sur la navigation sans temps de chargement, sachant que Wind Waker proposait la même chose quelques années plus tôt.
(Note : Je tiens à préciser qu'il est très rare que je critique un jeu car je me force à toujours trouver les bons cotés, mais pour ce qui est de cet AC, j'avoue avoir été très déçu)
A voir :
Assassin's Creed IV arrive t'il trop tôt
Mon avis sur Cube World